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Vayera - Un motif pour les gouverner tous

  • Sophie
  • Jan 17, 2021
  • 6 min read

Pensée de RMH sur la Parsha Vayera - jan 14 2021 Shemot 7:8-12

ח) וַיֹּ֣אמֶר יְהוָ֔ה אֶל־מֹשֶׁ֥ה וְאֶֽל־אַהֲרֹ֖ן לֵאמֹֽר׃ (ט) כִּי֩ יְדַבֵּ֨ר אֲלֵכֶ֤ם פַּרְעֹה֙ לֵאמֹ֔ר תְּנ֥וּ לָכֶ֖ם מוֹפֵ֑ת וְאָמַרְתָּ֣ אֶֽל־אַהֲרֹ֗ן קַ֧ח אֶֽת־מַטְּךָ֛ וְהַשְׁלֵ֥ךְ לִפְנֵֽי־פַרְעֹ֖ה יְהִ֥י לְתַנִּֽין׃ (י) וַיָּבֹ֨א מֹשֶׁ֤ה וְאַהֲרֹן֙ אֶל־פַּרְעֹ֔ה וַיַּ֣עַשׂוּ כֵ֔ן כַּאֲשֶׁ֖ר צִוָּ֣ה יְהוָ֑ה וַיַּשְׁלֵ֨ךְ אַהֲרֹ֜ן אֶת־מַטֵּ֗הוּ לִפְנֵ֥י פַרְעֹ֛ה וְלִפְנֵ֥י עֲבָדָ֖יו וַיְהִ֥י לְתַנִּֽין׃ (יא) וַיִּקְרָא֙ גַּם־פַּרְעֹ֔ה לַֽחֲכָמִ֖ים וְלַֽמְכַשְּׁפִ֑ים וַיַּֽעֲשׂ֨וּ גַם־הֵ֜ם חַרְטֻמֵּ֥י מִצְרַ֛יִם בְּלַהֲטֵיהֶ֖ם כֵּֽן׃ (יב) וַיַּשְׁלִ֙יכוּ֙ אִ֣ישׁ מַטֵּ֔הוּ וַיִּהְי֖וּ לְתַנִּינִ֑ם וַיִּבְלַ֥ע מַטֵּֽה־אַהֲרֹ֖ן אֶת־מַטֹּתָֽם׃

8 L’Éternel dit à Moïse et à Aaron :

9 « Lorsque Pharaon vous parlera en disant : “ produisez-nous une merveille” tu diras à Aaron : “Prends ton bâton et jette-le devant Pharaon et qu’il devienne un serpent.” »

10 Moïse et Aaron vinrent chez Pharaon et firent ainsi, comme l’Éternel l’avait ordonné et Aaron jeta son bâton devant Pharaon et devant ses serviteurs et il devint un serpent.

11 Pharaon appela également les sages et les sorciers et les nécromanciens d’Égypte en firent autant avec leurs incantations.

12 Chacun jeta son bâton et ils devinrent des serpents ; et le bâton d’Aaron engloutit leurs bâtons. RMH remarque le mot מוֹפֵ֑ת (qui signifie acte prodigieux - voir ci-dessus pasuk 9, mot qui traduit comme "merveille") et se demande pourquoi la Torah utilise ce mot plutôt que le mot plus naturel אות (un signe). Il cite deux passages de la gémara in Meseches Shabbos Shabbos 31a

אָמַר רָבָא: בְּשָׁעָה שֶׁמַּכְנִיסִין אָדָם לְדִין, אוֹמְרִים לוֹ: נָשָׂאתָ וְנָתַתָּ בָּאֱמוּנָה? קָבַעְתָּ עִתִּים לַתּוֹרָה? עָסַקְתָּ בִּפְרִיָּה וּרְבִיָּה? צָפִיתָ לִישׁוּעָה? פִּלְפַּלְתָּ בְּחׇכְמָה? הֵבַנְתָּ דָּבָר מִתּוֹךְ דָּבָר? וַאֲפִילּוּ הָכִי, אִי יִרְאַת ה׳ הִיא אוֹצָרוֹ — אִין, אִי לָא — לָא. מָשָׁל לְאָדָם שֶׁאָמַר לִשְׁלוּחוֹ: הַעֲלֵה לִי כּוֹר חִיטִּין לָעֲלִיָּיה. הָלַךְ וְהֶעֱלָה לוֹ. אָמַר לוֹ: עֵירַבְתָּ לִי בָּהֶן קַב חוֹמְטוֹן? אָמַר לוֹ: לָאו. אָמַר לוֹ: מוּטָב אִם לֹא הֶעֱלֵיתָה.

En ce qui concerne le même verset, Rava a dit: après avoir quitté ce monde, lorsqu'une personne est amenée en jugement pour la vie qu'elle a vécue dans ce monde, on lui demande dans l'ordre de ce verset:

- avez-vous mené vos affaires fidèlement?

- avez-vous désigné des moments pour l'étude de la Torah?

- avez-vous participé à la procréation?

- avez-vous activement attendu le messiah?

- vous êtes-vous engagé dans la dialectique de la sagesse (étude de la Torah) ou

- avez-vous compris une matière d'une autre (étude comparative)?

Et, néanmoins, au-delà de tout cela, si la crainte du Seigneur est son trésor, oui, il en est digne, et sinon, non, aucune de ces réalisations n'a de valeur.

Il y a une parabole qui illustre cela. Une personne qui a dit à son employé: "apportez un sac de blé au grenier pour que je le conserve pour plus tard". L'employé s'exécute. Le propriétaire continue et lui demande: "avez-vous mélangé un sac d'ḥomton (un conservatif pour éloigner les vers)? Il lui a répondu: Non.

Le propriétaire dit: dans ce cas, il aurait été préférable de ne pas le mettre au grenier du tout: à quoi sert le blé infesté de vers?

De même, la Torah et les mitsvot sans la crainte de D. n'ont aucune valeur. C'est bizarre: si quelqu'un fait toutes ces mitsvot:

- mener ses affaires fidèlement,

- désigner un moment régulier pour l'étude de la Torah,

- s'engager dans la procréation, etc.

et pourtant sans crainte du Ciel, ces mitsvot ne comptent-elles pas du tout, n'ont-elles aucune valeur? Si celles-la ne s'accompagnent pas de la peur du ciel, ce serait mieux si la personne n'était pas nées? Comment peut-on comprendre ce passage? Dans un premier temps, RMH explique qu'il y a deux types de personnes; ceux qui agissent pour l'amour du ciel (de bonne foi - honnêtement) et ceux qui n'agissent que pour les apparences (les faux, les hypocrites). Ce dernier type de personnalité représente quelqu'un dont les actions non sincères doublent en fait sa punition, car il aurait été préférable qu'il ne soit pas né du tout.

RMH considère la confrontation de Moshe et Aaron avec Pharaon comme le paradigme de cette affaire judiciaire céleste: le jugement d'une personne qui vient de mourir. Dans cette métaphore, Moshe et Aaron représentent la défense et Pharaon et ses magiciens agissent en tant que procureurs, accusateurs, ils sont les avocats du parquet. Chacun jette son bâton (arguments) mais Moshe et Aaron réussissent parce qu'ils exécutent un מוֹפֵ֑ת. Les lettres du mot מוֹפֵ֑ת représentent les catégories de questions sur lequel le jugement de la personne se base: מ représente משָׂא וְמתַן

פְרִיָּה וּרְבִיָּה représente פְ

תורה représente ת

Quand on agit avec honnêteté, (avec une peur sincère du ciel- yir hashamayim), tous les arguments du procureur sont surmontés.

Merveilleusement, le bâton d'Aaron (seule, la mitsva d'avoir peur du ciel) est assez puissant pour avaler jusqu'à 999 serpents si autant étaient proposés par l'accusation!


Mais, RMH demande si cela est juste cependant, la loi juive n'exige-t-elle pas que le vote majoritaire décide? RMH va nous prouver que le principe judiciaire juif de la décision par la majorité s'applique même ici, et que c'est bien la majorité qui va decider du verdict. RMH nous demande de considérer un deuxième passage de la Gemara Shabbos (32a). Ce passage démontre le pouvoir de la repentance et de la confession: Shabbos 32a

תָּנוּ רַבָּנַן: מִי שֶׁחָלָה וְנָטָה לָמוּת, אוֹמְרִים לוֹ: הִתְוַדֵּה, שֶׁכֵּן כׇּל הַמּוּמָתִין מִתְוַדִּין. אָדָם יוֹצֵא לַשּׁוּק, יְהִי דּוֹמֶה בְּעֵינָיו כְּמִי שֶׁנִּמְסַר לְסַרְדְּיוֹט. חָשׁ בְּרֹאשׁוֹ — יְהִי דּוֹמֶה בְּעֵינָיו כְּמִי שֶׁנְּתָנוּהוּ בְּקוֹלָר. עָלָה לַמִּטָּה וְנָפַל — יְהִי דּוֹמֶה בְּעֵינָיו כְּמִי שֶׁהֶעְלוּהוּ לַגַּרְדּוֹם לִידּוֹן, שֶׁכָּל הָעוֹלֶה לַגַּרְדּוֹם לִידּוֹן אִם יֵשׁ לוֹ פְּרַקְלִיטִין גְּדוֹלִים — נִיצּוֹל, וְאִם לָאו — אֵינוֹ נִיצּוֹל. וְאֵלּוּ הֵן פְּרַקְלִיטִין שֶׁל אָדָם: תְּשׁוּבָה וּמַעֲשִׂים טוֹבִים. וַאֲפִילּוּ תְּשַׁע מֵאוֹת וְתִשְׁעִים וְתִשְׁעָה מְלַמְּדִים עָלָיו חוֹבָה וְאֶחָד מְלַמֵּד עָלָיו זְכוּת — נִיצּוֹל, שֶׁנֶּאֱמַר: ״אִם יֵשׁ עָלָיו מַלְאָךְ מֵלִיץ אֶחָד מִנִּי אָלֶף לְהַגִּיד לְאָדָם יׇשְׁרוֹ. וַיְחֻנֶּנּוּ וַיֹּאמֶר פְּדָעֵהוּ מֵרֶדֶת שָׁחַת וְגוֹ׳״. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר בְּנוֹ שֶׁל רַבִּי יוֹסֵי הַגְּלִילִי אוֹמֵר: אֲפִילּוּ תְּשַׁע מֵאוֹת וְתִשְׁעִים וְתִשְׁעָה בְּאוֹתוֹ מַלְאָךְ לְחוֹבָה וְאֶחָד לִזְכוּת — נִיצּוֹל, שֶׁנֶּאֱמַר: ״מֵלִיץ אֶחָד מִנִּי אָלֶף״.

Les Sages enseignaient: celui qui est tombé malade et pense qu'il va mourir, ils lui disent: avouez, comme tous ceux qui sont menés devant les tribunaux le font, ils se confessent. Même si la personne pense mourir de cause naturelle, cela vaut la peine pour elle d'envisager l'expiation pour ses péchés. Les Sages ont dit: quand une personne va au marché où il y a des combats et des disputes, elle devrait se considérer comme quelqu'un qui a été capturé par un soldat [seradiyot]. Si sa tête lui faisait mal, il devrait considérer cela comme s'ils avaient placé une chaîne [kolar] autour de son cou. S'il montait dans son lit et tombait malade, il devrait se considérer comme s'il l'était emmené au tribunal pour être jugé, comme à l'égard de quiconque qui monte au tribunal pour être jugé, si l'on a de grands avocats [peraklitin], on sera épargné, et sinon, on ne sera pas épargné. Et en ce qui concerne le jugement divin, quels sont les avocats d’une personne: la repentance et les bonnes actions. La gémara commente: et même s'il y en a neuf cent quatre-vingt-dix-neuf affirmant sa culpabilité et un seul affirmant son innocence, il est épargné, comme il est dit: «S'il y a pour lui un ange, un avocat, un parmi mille, qui se porte garant de la droiture d'un homme; puis il lui fait grâce et dit: Délivre-le de descendre à la fosse, j'ai trouvé une rançon »(Job 33: 23-24). Le rabbin Eliezer, fils du rabbin Yosei HaGelili, dit: Même s'il y a neuf cent quatre-vingt-dix-neuf parties dans ce même jugement qui l'accusent, et une partie affirmant son innocence, il est épargné, comme il a déclaré: «Un avocat, un parmi les mille."Même lorsque l'avocat qui affirme son innocence ne trouve qu'un dixième d'un pour cent d'innocence chez cet homme, même alors, il lui fait grâce et dit: Délivre-le de descendre dans la fosse, j'ai trouvé une rançon. Comment comprendre cette justice? Que fait-on du principe judiciaire de la majorité? RMH explique que le repentir, s'il est sincère, et tel qu'il est décrit dans ce deuxième passage, élimine TOUS les crimes commis. Ces 999 crimes sont supprimés, éliminés, ils n'existent plus: ils sont avalés (comme les serpents d'egypte) par l'acte de confession et le repentir. Au lieu de 999 pour 1 conduisant à un verdict de culpabilité, le résultat est maintenant de 0 à 1 pour l'acquittement. La justice à la majorité a été rendue puisque les nombreux serpents ont été avalés par le serpent d'Aaron et n'existent plus!

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